Syrie, Irak… l’EIIL se taille un « jihadistan »

Syrie, Irak… l’EIIL se taille un « jihadistan »

La prise mardi dernier de Mossoul, deuxième ville d’Irak, par les combattants jihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), met en lumière la situation critique que connaît l’Irak à l’heure actuelle.

Depuis le retrait des forces occidentales en décembre 2011, le pays est profondément divisé entre la majorité chiite et les rebelles sunnites menés par les tribus locales, d’anciens militaires de Saddam Hussein et les mouvements proches d‘Al Qaida. Poursuivant leur percée vers le sud, les forces de l’EIIL sont maintenant à une centaine de kilomètres de Bagdad. En janvier dernier, il prenait déjà la ville de Falloujah, distante d’à peine 69 kilomètres de la capitale irakienne.

L’EIIL contrôle ainsi la partie sunnite de l’Irak qui, ajoutée au Nord-Est de la Syrie, est en passe de constituer le territoire d’un véritable émirat islamique, régi par la charia. Un territoire riche en pétrole, ressource dont la contrebande permet déjà de financer le mouvement. L’offensive vers le Sud et Bagdad a d’ailleurs permis à l’EIIL de mettre la main sur Baïji, la ville qui compte la plus grande raffinerie du pays.

Mais le pétrole n’est pas l’unique source de richesse de l’organisation qui compte également sur le pillage et les rançons des prises d’otages. En prenant Mossoul, l’EIIL est soupçonné d’avoir récupéré plusieurs centaines de millions de dollars dans les banques de la ville tandis qu’une quarantaine de personnes sont maintenues en otage dans les locaux du consulat turc.

Crédit Photo : ONU

Journaliste, diplômé en économie et en histoire, j'ai fait mes classes au service sport du quotidien La Marseillaise avant de tomber dans le Web et l'actualité du numérique. Avec Snackable, je vais essayer de vous faire partager ce qui me passionne ou m'interpelle.

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