Parfois, je me demande si tout cela n’est pas qu’une énorme blague. Un complot monté par un obscur magnat des médias pour attirer l’audience et la publicité, façon Demain ne meurt jamais. C’est tellement gros qu’on a l’impression que des scénaristes de télé-réalité sont à l’oeuvre. Tellement pathétique, que les principaux protagonistes sont des mauvais acteurs de Série B.

Ensuite, je suis bien obligé de revenir à la triste réalité : non, ce n’est pas un rêve, c’est bien la classe politique française. Et cette fois, elle a trouvé une magnifique tête d’affiche.

Après le comédien Montebourg, voici le magicien Thévenoud

Il a le visage poupin et sa candeur doit sans doute en attendrir plus d’un parmi ces vieux roublards de politiciens. Qu’il ne paye pas ses impôts pendant trois ans et qu’il accepte ensuite un poste au gouvernement, en soit, c’était déjà bien marrant.

 

Mais quand on apprend grâce au Canard enchaîné qu’il oubliait aussi, sur le même période, de payer son loyer, puis grâce au Parisien, ses pv, on ne peut qu’applaudir la maestria du type.

Mais mieux ! Quand le squatteur se défend en invoquant une « phobie administrative », on touche du doigt le génie !

 

Là, vous vous dites sans doute : « mais qui est cet homme ? Il a perdu un pari ? Quels sont ses secrets ? Qu’on me le dégage fissa de l’Assemblée où il s’obstine à siéger pour lui faire entamer un tour de France des redressés fiscaux, à qui il pourra donner quelques conseils ! »

Et bien non, le mec va bel et bien continuer à être député et rejoindre un Balkany ou un Guérini au panthéon des « escrocs » de la République.

De quoi attirer la jalousie de notre cher Jérôme Cahuzac, qui lui aussi avait eu du mal à quitter le lustre de la politique : « Nos cas ne sont pas similaires. Moi, j’avais une chance que mon histoire ne soit jamais connue » a-t-il regretté auprès du Canard enchaîné…

Après le one man show de Thévenoud, je ne sais plus s’il vaut mieux en rire ou en pleurer.

Plus sérieusement, on pourrait souhaiter à Thomas Thévenoud de garder son poste, au moins pour qu’il puisse continuer le travail débuté depuis deux ans en tant que député. Ou alors vis-à-vis de sa famille, sa femme, chef de cabinet du président du Sénat, ayant été mise sur la touche.

Mais ce serait insultant pour tous les autres élus honnêtes qui voient leur crédibilité, par la faute de ce rigolo, remise une fois de plus en question.

L’abolissement des privilèges est l’une des bases sur laquelle notre démocratie a été imaginée il y a plus de deux siècles. Comment justifier le fait que, trop souvent, nos hommes politiques bénéficient d’un traitement particulier ?

 

Source photo : Wikipédia

Journaliste, diplômé en économie et en histoire, j'ai fait mes classes au service sport du quotidien La Marseillaise avant de tomber dans le Web et l'actualité du numérique. Avec Snackable, je vais essayer de vous faire partager ce qui me passionne ou m'interpelle.

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