Quelle question. Evidemment que nous vivons en Démocratie, pas vrai ? Vous savez, demos le peuple, kratos le pouvoir. En France, le peuple a le pouvoir, il choisit ses dirigeants pour une durée déterminée et il le fait avec le geste qui est le symbole de la citoyenneté, le vote. Alors oui, il y a des problèmes mais comme disait ce cher Churchill, c’est parce que la Démocratie est le pire des régimes à l’exception de tous les autres. Sauf qu’il y a une chose que l’on oublie souvent avec cette citation, c’est sa deuxième partie. Voici la phrase complète : « La Démocratie est le pire des régimes – à l’exception de tous les autres déjà essayés dans le passé. » Et justement, nous on va plutôt parler de la fin de cette phrase.
Comme vous je suis allé à l’école où l’on m’a enseigné la chance que j’ai de vivre dans le modèle de société le plus évolué que l’humanité a jamais créé. En effet alors que la majorité des êtres humains ayant vécu ou vivant sur cette terre l’ont fait sous des régimes totalitaires divers, nous, nous avons eu la chance de naître dans une société où nos ancêtres ont refusé l’arbitraire et la loi du plus fort. Nos ancêtres sont morts pour faire triompher la raison, la liberté et l’égalité et nous offrir la consécration de la modernité humaine : le droit de vote et la Démocratie.
Ce mot est tellement beau qu’on ne peut pas l’écrire sans majuscule. Pensez-y : vous devriez avoir ça dans la tête :
Car notre Démocratie est le paroxysme de l’évolution d’une société. C’est comme l’avait dit Churchill, le moins pire des systèmes, du coup dans notre tête, une société évolue un peu comme ça :
Mais voilà le problème c’est que notre Démocratie a plein de défauts, plein de problèmes. Voici un exemple qui n’est absolument pas tiré d’une expérience personnelle vécue lors des dernières élections régionales :
Et du coup on peut se demander si notre système est réellement le meilleur possible. Est-il vraiment le paroxysme de la civilisation ? Peut-on faire comme Tina Arena et aller plus haut ?
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Mais si l’on suit les valeurs d’égalité et de liberté on peut se demander ce qu’il peut y avoir de mieux que la Démocratie, un système où le peuple décide de son destin.
A vrai dire, le problème réside plus dans la Démocratie que nous avons choisie. Car oui il existe plusieurs formes de Démocratie.
La quasi totalité des sociétés occidentales sont des Démocraties représentatives. C’est à dire une organisation démocratique où les citoyens élisent l’un des leurs pour prendre toutes les décisions en leur nom pendant un temps donné.
Mais il est temps pour nous tous de bien faire la distinction dans notre tête et d’accepter que la Démocratie n’est pas forcément synonyme de vote et d’élection de représentants. Voilà un dessin pour bien visualiser la chose :
Je vous sens trépigner, vous voulez savoir quels sont les autres types de Démocratie c’est ça ? Un peu de patience.
Parce que si aujourd’hui on fait l’erreur de supposer qu’une Démocratie passe obligatoirement par un modèle représentatif, cela n’a pas été toujours le cas. Il y a un moment où l’on a cherché à savoir quelle forme pouvait prendre la Démocratie et où l’on a décidé qu’elle serait représentative.
Et c’est donc le moment de parler de nos ancêtres, vous savez ceux qui sont morts pour que nous ayons le droit de choisir entre deux candidats qui ont grosso modo les mêmes idées.
Les rap contenders de la révolution française
Pendant la révolution française, la décision a été prise de jarter la monarchie et de tenter la Démocratie. Seulement un gros clash s’est déroulé entre les Lumières pour déterminer quel type de Démocratie il était nécessaire de développer. Deux camps se sont opposés :
A ma gauche, ceux qui voulaient une Démocratie directe, c’est à dire un système où le peuple vote directement pour chaque idée, un truc qui se faisait beaucoup à Athènes. Son principal défenseur était Jean-Jacques Rousseau qui pour le coup était assez critique envers la Démocratie représentative(il prend l’exemple des anglais qui élisaient déjà le parlement à l’époque) :
A ma droite ceux qui voulaient un régime représentatif, l’abbé Sieyès en tête et sa citation beaucoup plus longue :
OK alors posons-nous deux secondes et réalisons à quel point cette citation célèbre est incompréhensible. Quand je l’ai lue j’ai rien bité et j’ai dû aller me taper le reste du discours dans un livre d’époque sur google books histoire de comprendre le contexte, une chose pénible vu que les gars à cette période écrivaient les « s » comme des « f » ce qui donne l’impression que tout le monde zozotait.
En fait Sieyès ne considérait pas le modèle représentatif comme démocratique, tout simplement (c’est ça qui rend la phrase incompréhensible). Pour lui la Démocratie c’était le peuple qui décidait des lois et il n’en voulait pas, il préférait que le peuple élise des représentants pour le faire.
Pour qu’il n’y ait aucun malentendu je vais être très clair : le gars qui a décidé de la façon dont notre Démocratie est organisée ne considérait pas cette façon comme démocratique et c’était justement son argument principal. Bon le gars était aussi contre le suffrage universel et voulait un suffrage censitaire (traduction seuls ceux qui ont du pognon méritent de voter (et que les hommes, évidemment)).
Notre belle Démocratie Française a bien commencé.
Car oui c’est le camp de droite qui a gagné et a enterré l’idée d’une Démocratie directe. Il y a plusieurs raisons à ça mais globalement deux éléments ont motivé la décision :
- D’abord, parce que les gens sont trop cons pour prendre des décisions concernant l’état. Cet argument est intéressant car il est encore utilisé aujourd’hui. Seulement il faut se replacer dans le contexte de l’époque. A la fin du 18ème siècle, le français moyen ne savait pas lire/écrire dans la majorité des cas, et n’était ni éduqué, ni informé ( l’école obligatoire et la presse grand public ne se développant que 100 ans plus tard).
- Deuxième raison beaucoup plus concrète : Parce qu’en 1700-quelque chose, on se déplace à cheval et du coup les informations se déplacent aussi à cheval, si l’on veut prendre des décisions rapidement pour un vaste territoire, il faut déléguer le pouvoir à quelques personnes proches géographiquement.
Aujourd’hui on en est où ?
Bon, il serait simpliste de résumer notre Démocratie actuelle aux choix effectués il y a 200 ans. Des choses ont changé depuis et on a construit pas mal de choses autour de ces principes fondamentaux.
Mais on peut néanmoins se poser la question, est-ce que le système marche ? C’est à dire est-ce que ceux que nous élisons représentent concrètement la volonté du peuple et de la majorité ?
Clairement c’est non. Et j’ai trois raisons pour appuyer cette affirmation un peu bourrine.
1. C’est pas représentatif
Il n’est un secret pour personne que la classe politique actuelle n’est pas du tout représentative de la population globale. D’abord, les femmes ne représentent que 25% des députés. Ensuite 80% des députés proviennent d’un milieu de cadre et professions intellectuelles supérieures quand ces derniers représentent 16% de la population française.
De plus, l’homogénéité de la classe politique est flagrante. La majorité a étudié dans les grandes écoles parisiennes (ENA, Polytechnique, Sciences po, HEC, ESSEC ou Normale Sup). On pourrait arguer qu’il est normale qu’un peuple soit dirigé par ses élites cependant cet argument tiendrait si la méritocratie était parfaite. Rappelons le combo Bourdieu / Boudon, nos chers sociologues qui ont démontré que les dés de la méritocratie sont pipés dès lors que l’élite a un accès privilégié à la culture et peut établir des stratégies plus cohérentes pour se maintenir au-dessus du reste de la population.
Bon, il ne s’agit pas de virer dans le populisme type « politiques = élite parisienne, tous les mêmes, tous pourris ». Avoir fait une grande école parisienne ne fait pas de vous un connard de la même façon que venir d’un milieu modeste ne fait pas de vous un modèle de vertu et Il existe un très grand nombre d’élus qui font leur travail avec bienveillance et intégrité (certains députés et beaucoup d’élus locaux). Cependant il s’agit de reconnaître que la très grande majorité du haut du panier de la classe politique est issu à peu près du même milieu et ne peut donc pas se dire représentatif de l’ensemble des français.
Un autre problème vient des partis politiques qui ne sont plus depuis longtemps des organisations cherchant à débattre, développer et défendre des idées mais plutôt des outils utilisés par les pros de la politique pour satisfaire leur ambition. Car la politique a été professionnalisée et est devenue une carrière comme une autre ( L’exemple de Ségolène Royal qui aurait choisi la gauche à la sortie de l’ENA non pas par idéologie mais comme un choix de carrière est souvent cité). Par conséquent il est difficile de présumer qu’un individu se bat pour ses idées et pour représenter l’intérêt général quand sa réussite professionnel dépend de sa capacité à être réélu. De plus la professionnalisation de la politique engendre des carrières politiques extrêmement longues ce qui accroît considérablement la distance entre le politicien et la vie normale vécue par les citoyens. Par exemple, un gars comme Jacques Chirac était premier ministre en 1974, 3 ans avant la sortie du premier Star Wars; et il était toujours président quand l’épisode III est sorti en 2005.
2. Les campagnes sont des batailles de communication et non d’idées
Quand a été la dernière fois où vous avez vu un débat entre deux politiques et êtes sortis de là en vous disant ça ?
La réponse est JAMAIS.
D’abord parce que personne ne pense comme ça. Mais surtout parce que les débats auxquels sont exposés les citoyens sont principalement des débats télévisés. Je ne vous apprendrai rien en vous disant que la télévision suit une logique de recherche d’audimat et il faut avouer que filmer des personnes aux avis opposés s’envoyant des fions pendant 1 heure attire les gens. C’est ce que la télévision va chercher, le clash qui va faire parler de l’émission et qui va générer une vidéo vue plus d’1 million de fois sur Youtube, et tant pis si les sujets de fonds ne sont pas abordés. Car développer des discours et des idées qui prennent en compte la complexité de notre monde et de notre société prend du temps. Pour être assimilés ces discours doivent être reçus calmement, par un esprit reposé. Une telle approche est à l’opposé du modèle que suivent la grande majorité des médias traditionnels.
Car cela ne concerne pas que la télévision. Toute la culture du buzz actuelle (qu’Internet a amplifié, pas créé) pousse vers des discours absolus, des simplifications, de l’émotion exacerbée tout ça dans le but d’occuper l’espace médiatique. Les politiques l’ont très bien compris et ne sont plus depuis longtemps dans la bataille d’idées, ils sont dans des batailles de communication.
On pourrait beaucoup parler de ce sujet mais comme j’ai pas envie de rallonger cet article déjà plutôt long, je vous invite absolument fortement à regarder le documentaire jeu d’influences dans lequel les plus grands stratèges en communication français se confient et expliquent comment ils aident les politiques et les entreprises à gagner la bataille de l’opinion publique.
3. Les décisions prises par le gouvernement ne correspondent pas à la volonté du peuple
Une étude extrêmement intéressante réalisée par l’université de Princeton il y a 2 ans a engendré des résultats qui devraient légèrement vous faire bondir.
Pour cette étude, les chercheurs ont créé trois groupes de personnes :
- Un groupe composé de personnes faisant partie de l’élite économique de la société
- Un groupe composé de lobbyistes et de membres de groupes d’intérêts
- Un groupe composé de citoyens normaux (le peuple quoi)
De 1981 à 2002, les chercheurs ont demandé aux différents groupes leur avis sur près de 1800 idées et lois. Ils ont ensuite comparé les idées soutenues par les groupes avec les décisions prises par le gouvernement américain.
Ils ont remarqué une forte corrélation entre les idées soutenues par l’élite et les groupes d’intérêts et les idées effectivement mises en place par le gouvernement. Pour le dire autrement, plus l’élite est en accord avec une idée/loi, plus celle-ci a de chances d’être mise en place par le gouvernement.
A l’inverse, la corrélation entre les idées du peuple et les idées soutenues par le gouvernement était inexistante. Pour le dire autrement, que le peuple soit massivement en accord avec une idée ou massivement en désaccord, cela ne change en rien la propension du gouvernement à mettre en place cette idée.
Les conclusions des chercheurs sont simples, les USA ne sont pas une Démocratie de la majorité mais plutôt une ploutocratie.
Alors oui, c’est aux USA, de là à dire que c’est pareil en France, il n’y a qu’un pas que d’instinct je n’hésiterai pas à franchir.
Mais à ma connaissance, aucune étude similaire n’a été réalisée en France. On ne peut donc pas parler avec certitude d’un phénomène similaire dans notre société française. Cependant les modèles démocratiques américains et français sont très proches. De plus la société française étant fortement élitiste, je tend à penser que des résultats similaires arriveraient en France. Mais je vous laisse libre de vous faire votre propre avis sur la question.
Alors peut-on faire autrement ?
On l’a vu, le système ne marche pas bien du tout et 200 ans après la révolution, on pourrait peut-être se demander s’il ne serait pas temps de tout revoir. Peut-on vraiment continuer dans ce système représentatif qui ne représente plus personne ? Ne pourrait-on pas étudier d’autres formes de Démocraties ?
Car après tout, rappelons-nous les raisons qui ont poussé les révolutionnaires à choisir un modèle représentatif.
Raison 1 : Les élues doivent être proches géographiquement pour prendre des décisions rapides et efficaces
Plus vraiment pertinent depuis qu’on a lâché le cheval et qu’on a inventé la voiture, le TGV, Internet et Skype.
Raison 2 : Les gens sont trop cons pour se gouverner
Alors cet argument est toujours utilisé dès qu’on parle de donner plus de pouvoir aux citoyen lambda. Elle était peut-être valable au XVIIIème mais aujourd’hui c’est beaucoup plus discutable.
En vrai, on aime à penser que les gens sont cons, parce que cela nous place au-dessus de la masse. La réalité est que nous sommes tous le con de quelqu’un d’autre et que globalement nous vivons dans une société où la très grande majorité des gens est éduquée et peut comprendre beaucoup de choses si on les lui explique convenablement.
Car là réside un autre problème, ce n’est pas que les gens sont trop cons pour comprendre la politique, c’est plutôt que la politique ne cherche pas à se faire comprendre. Le vidéaste Dany Caligula a sorti une jolie phrase là-dessus, « La plus grande victoire de ceux qui nous dirigent est de nous avoir persuadé que la politique nous dépassait tous ».
La politique est rendue inintéressante par ceux qui la pratiquent et par ceux qui en parlent. Quand on prend un peu de recul, la scène politique ressemble plus à un épisode des feux de l’amour qu’à de vrais débats d’idées. On assiste chaque jour au spectacle du pouvoir, les coup bas, les attaques, les alliances, les petites phrases, le tout relayé par des médias qui cherchent l’émotion et la passion. A vrai dire on ne parle pas vraiment de politique, on parle plutôt des hommes politiques.
Il n’y a rien d’étonnant à ce que ce spectacle n’intéresse pas une grande partie de la population qui serait probablement très réceptive si on lui proposait de vrais débats et SURTOUT si on lui donnait l’occasion de parler et de participer.
Il est à la fois comique et triste que les politiciens critiquent systématiquement le manque d’intérêt des Français et surtout des jeunes pour la politique quand c’est eux qui, par leur indécence, leur vulgarité, leur mépris, leurs mensonges et leur magouilles, ont littéralement dégoûté une partie de la population de la politique.
Quelle autre système pour une Démocratie plus juste ?
Plein de gens ont plein d’idées pour remplacer notre système représentatif, certains veulent simplement revoir la façon dont nous votons, avec par exemple un vote par préférence (je préfère le candidat 1, puis le 2 puis le 3, je n’aime pas le 4) ce qui aurait pour conséquence de détruire le vote utile et le système à deux candidats. D’autres veulent plus de Démocratie directe, avec des référendums très régulièrement sur le modèle de ce que fait la Suisse . D’autres encore veulent que les élus soient tirés au sort parmi la population (ce que faisaient d’une certaine façon les athéniens).
Mais je vais pas vous parler en détail de toutes ces idées, si elles vous intéressent allez sur Google, vous êtes grand. Non par contre je vais juste vous expliquer brièvement la meilleure alternative selon moi, mais c’est un avis personnel.
La Démocratie liquide pour les nuls
J’aime le modèle de Démocratie liquide parce qu’il arrive à mon sens à récupérer le meilleur des deux mondes (Démocratie directe et Démocratie représentative). Voilà comment ça marche :
Le principe de base est celui de la Démocratie directe pure, c’est à dire que chaque citoyen est invité à voter sur toutes les lois du pays.
Mais vous allez me dire, on a pas que ça à faire de voter tous les jours pour des nouvelles lois. Et vous avez raison, c’est pourquoi le modèle de la Démocratie liquide autorise la délégation de sa voix.
Imaginons que vous êtes très pris en ce moment par vos études ou votre travail et vous n’avez pas le temps de vous intéresser aux lois ni de voter pour ou contre elles. Cependant vous avez une amie, appelons la Laura, qui pour sa part est toujours très intéressée par les lois et vote à chaque fois. Dès que vous écoutez Laura vous êtes impressionné par son intelligence, sa compréhension du monde.
Du coup comme vous êtes d’accord avec elle vous choisissez de lui déléguer votre voix. A partir de maintenant Laura vote pour deux :
Mais il n’y a pas qu’auprès de vous que Laura fait sensation, tout ceux qui la connaissent sont impressionnés par ses opinions et beaucoup de ses amis lui délèguent leur voix, rapidement Laura vote pour 20.
Au final Laura se rend compte qu’elle est douée pour ça, elle décide donc de lancer un blog pour parler de ses idées : lesIdéesDeLaura.fr
C’est un vrai succès, des milliers d’internautes viennent chaque jour pour lire les idées de Laura et de plus en plus de gens lui délèguent leur voix. Rapidement Laura vote pour 10 000 personnes.
Cependant un jour, une loi qui vous tient particulièrement à cœur est annoncée, il s’agit de décider du niveau de taxation du fromage AOC. Cette loi est si importante pour vous, vous décidez de retirer votre délégation à Laura sur cette loi précise et choisissez de voter directement vous-même histoire d’être sûr.
En effet la Démocratie liquide tire son nom du fait que les voix sont aisément transférables et que vous pouvez à tout moment récupérer votre voix.
Résumons la Démocratie liquide en une image :
Ce système m’apparaît comme très prometteur, il permet à chacun de décider s’il désire s’engager et voter ou s’il préfère déléguer sa voix. La délégation pouvant être retirée à tout moment, cela pousse mécaniquement les délégués à respecter les opinions des électeurs qui leur ont fait confiance sous peine de se voir retirer immédiatement leur voix.
Enfin le modèle de Démocratie liquide permet également de déléguer ses voix selon le thème, vous pouvez par exemple choisir de déléguer le vote des lois économiques à quelqu’un et de garder vos voix pour les lois de société.
Après avoir lu ça vous avez probablement plein d’objection à faire sur la Démocratie liquide et c’est normal, il n’y a pas de système parfait (ça serait trop beau). La chose à faire c’est de comparer les travers et les défauts de chaque système et de chercher à voir celui qui en a le moins.
Mais la principale chose à retenir c’est d’accepter que notre système actuel a été choisi parmi d’autres, il n’est absolument pas le moins pire des systèmes et les raisons pour lesquelles il a été choisi sont carrément dépassées. Rien que l’avènement d’Internet devrait sérieusement nous faire réfléchir au modèle de démocratie que l’on peut créer en utilisant ce nouvel outil. Alors réfléchissons-y.
Ca faisait très longtemps que je n’avais pas lu un article aussi interessant, et qui expose ses idées en respectant les autres. Bravo