L’éjaculateur tardif, un mâle oublié

L’éjaculateur tardif, un mâle oublié

La précocité en matière de sexe est taboue lorsqu’on en est atteint, et fait sourire lorsque ce n’est pas le cas. L’éjaculateur précoce attire ainsi la compassion et la moquerie et dispose d’un large éventail de sources d’informations et de conseils pour s’en sortir.

Mais ils ne sont pas les seuls à avoir une horloge sexuelle défaillante

On pourrait penser, surtout lorsque l’on est précoce, que limer sans limite de temps fait de nous une sorte de super-héros, ou au moins un athlète accompli. Pourtant, le long chemin qui mène l’éjaculateur tardif au septième ciel est semé d’embuches.

A force de flipper de ne pas être à la hauteur pour la première fois et d’entendre les conseils qui préconisent une bonne branlette avant d’entrer en piste, voire un entrainement régulier pour être définitivement débarrassé du risque, on s’expose à bien pire. Les heures passées à consulter du porno vous ont renforcé, peut-être trop. Et cela peut vite devenir un enfer au lit.

Passé la demi-heure, l’euphorie et l’imagination s’estompent. On se retrouve vite la tête dans l’oreiller, dans un remake du fameux « coup du taulard ». On ne pense qu’à en finir au plus vite, afin d’abréger ce va-et-vient sans grâce qui a remplacé les acrobaties des trente minutes écoulées. Plus le temps passe, plus votre corps vous expose à une chute dramatique de la pression sanguine, aussi triste qu’une fin de soirée avant minuit.

Votre partenaire aussi souffre de la situation : elle a atteint depuis belle lurette le nirvana avec, pour les meilleurs, un orgasme remplacé depuis par la fatigue et la gêne de l’usure. Et pour les plus malchanceux, une simulation censée assez vous exciter pour que vous lâchiez la purée.

Alors, comment retourner la situation à votre avantage ?

Dans un premier temps, vous pouvez essayer de désamorcer la situation d’entrée de jeu, en prévenant que le match risque de dépasser le temps réglementaire. Les plus habiles, plutôt que de mettre le doigt là où ça fait mal, pourront même en profiter pour vanter leur endurance.

Dans un second temps, faite de ce handicap un atout au service de votre imagination. Voici un avantage de poids face aux précoces : alors que ces derniers pensent souvent à quelque chose de moins ragoutant afin de tenir plus longtemps, vous pouvez vous lâcher et faire défiler le moindre de vos fantasmes, pourvu que vous déchargiez le calibre. Autre solution, si votre partenaire se plaint trop et à moins qu’elle ne soit trop traditionnelle : dite lui de vous finir à la bouche. De toute façon, si c’est votre partenaire régulière, elle sera dans la confidence et devra bien trouver des moyens de substitutions.

Sinon, la meilleure solution reste encore la plus simple : ne vous branlez plus! Redevenez le jeune homme de vos débuts, les couilles pleines mais les peurs et les doutes en moins. Si l’occasion se présente, vous vous remercierez pour cet investissement bien senti, quitte à donner un petit coup de main de temps en temps pour relâcher la pression.

 

Crédit Photo : CC / Flickr / @notnixon

L'auteur de cet article a préféré rester anonyme pour une, plusieurs ou la totalité des raisons suivantes : 1. L'auteur veut trouver un travail, un jour, plus tard. 2. L'auteur ne veut pas blesser un ou plusieurs êtres chers 3. L'auteur ne veut pas se faire traquer par ses potes 4. L'auteur est une lopette qui n'assume pas ce qu'il écrit

1 COMMENT

  1. en tant que tardif (tres tardif) je peux vous dire que :
    – meme « finir à la bouche » n’est pas une option, c’est trop long pour elles. il faut qu’elles me finissent à la main (et qu’elle sachent bien le faire, ce qui est très rare), ou que je leur fasse un bon quart d’heure de levrette bourrine intensive (complètement inconfortable pour elles, heureusement que certaines acceptent par amour où « pour ne pas gâcher l’ambiance », mais ça fait quand même culpabiliser)
    – ne pas se branler pendant 10 jours permet d’avoir un ou 2 orgasmes « normaux » mais apres ça c’est fini, l’ejaculation tardive revient. et puis de toute façon ça ne marche pas. explication : si j’ai une régulière il faudrait qu’on s’abstienne d’avoir des rapports pendant une semaine ou une 10aine de jours, pour quoi ? avoir 1 ou 2 coïts « normaux » ? (ceci dit je peux toujours la contenter avec ma bouche et mes doigts pendant 10 jours, mais dur de resister à ne pas en faire plus). et si je suis célib, bah désolé mais j’adore me branler de temps en temps. très rare que je passe 10 jours sans. s’abstenir pour un hypothétique coup d’un soir ? bof.

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